De nombreuses guerres actuelles ont pour mobile principal la supprémacie sur les matières premières, en particulier les énergies fossiles (Irak, Lybie, Afrique des grands lacs, Ukraine/Russie,…). Ces situations doivent nous interpeler fortement, nous autres suisses, si fiers de notre indépendance et de notre « neutralité ». Si nous ajoutons à ces situations conflictuelles les détériorations sévères de l’environnement dues aux industries énergétiques (marées noires, gaz de schistes, …), nous devons penser l’avenir énergétique différemment et appliquer à ce domaine déterminant ce que la Suisse a si bien su faire dans d’autres domaines grâce à son fédéralisme et à son amour de l’indépendance. L’avenir énergétique sera durable si la production s’appuie sur une multitude de sources locales, gérées au plus près des populations, qui peuvent rester maîtresses de leur production et de leur commercialisation. Cela demande une nouvelle manière de penser, la réalisation d’un réseau interconnecté et complémentaire, avec le gros avantage de ne plus avoir tous les œufs dans le même panier. Les quelques projets éoliens en gestation dans le district Jura-Nord vaudois entrent dans cette nouvelle dynamique.
Les adversaires, dont un certain nombre sont des activistes non habitants des régions concernées, s’agitent contre tous les projets éoliens, sans distinction.
Dire que l’éolien n’est pas rentable, ou produit trop peu, c’est oublier que jusqu’ici les coûts réels de l’énergie n’ont pas été pris en compte correctement ; le démantèlement prochain des centrales nucléaires réservera de très mauvaises surprises à cet égard… L’avenir énergétique est dans une diversification maximale, économie d’énergie par l’innovation et les isolations de bâtiments, solaire thermique et photovoltaïque, énergie hydraulique et éolienne, bois de chauffe, ….
Chers habitants du Nord vaudois, prenez votre destin en main, participez positivement à la construction de notre avenir, ne cédez pas aux sirènes des personnes qui refusent tout progrès et n’analysent pas l’ensemble de la problématique. « Les petits ruisseaux font les grandes rivières », Les projets éoliens locaux sont de ces petits ruisseaux dont nous avons la responsabilité si nous voulons rester fiers et indépendants et agir pour un avenir durable.
Josiane Aubert, ancienne conseillère nationale