Votations du 18 mai 2014 – Acheter des avions de combat… et après quoi encore… ?

  • La Suisse n’a pas besoin de nouveaux avions de combat pour de simples tâches de police du ciel. D’ailleurs aujourd’hui, en dehors des heures de bureau, nous les confions sans problèmes aux seuls radars de Swisscontrol. Les 32 FA-18 de notre aviation suffisent amplement. L’Autriche par exemple, bien que deux fois plus étendue, se protège avec 15 avions de combat moins performants que les nôtres!
  • En 2010, même le Conseil fédéral ne recommandait pas, pour la présente législature, l’achat de nouveaux avions de combat. La situation n’a pas changé: le rapport 2013 du Service de renseignement de la Confédération SRC confirme que les risques de guerre classique en Europe restent faibles et qu’on peut s’attendre à une période de préalerte d’environ 10 ans en cas de nouvelle menace.
  • La Suisse ne devrait pas engager tous ces milliards au détriment des urgences en matière de logement, d’énergie, de formation, d’innovation, de transports, mais aussi au détriment de mesures qui s’imposent pour réduire les risques militaires: protection contre les cyberrisques, lutte contre le terrorisme et protection des installations sensibles, aide au développement et politique de la paix…
  • Le modèle de Gripen choisi n’est en service dans aucune armée du monde et la Suisse devrait verser un milliard de francs pour sa mise au point avant même de recevoir le premier avion. Rien ne garantit que les coûts ne vont pas exploser!

La sécurité doit rester au cœur des préoccupations de nos autorités. A tout le moins, nous ne devons pas mettre de l’argent supplémentaire inutile pour légitimer une vision politique totalement dépassée de notre défense militaire.

Pour ces raisons votez et faites voter NON le 18 mai au fonds d’acquisition de l’avion de combat Gripen.

Nicolas Rochat Fernandez,
député