Votations du 18 mai 2014 – OUI à la protection des salaires, OUI au salaire minimum

1.     Dire OUI à l’initiative sur les salaires minimums, c’est dire OUI à des salaires justes, qui permettent de vivre décemment

La suisse est un des pays les plus prospères du monde. Sa richesse est l’œuvre des travailleurs et des travailleuses. Or presque une personne sur 10 gagne moins de 22 francs de l’heure, soit moins de 4’000 francs par mois pour un travail à plein temps (sans 13e salaire).

Pour la riche suisse, que 330’000 personnes travaillent durement pour gagner si peu est indigne et éhonté. Nombre de secteurs sont concernés: coiffure, vente, horticulture.

2.     Dire OUI à l’initiative sur les salaires minimums, c’est protéger les salaires suisses de la sous-enchère. Le OUI protégera aussi les patrons corrects de la concurrence à bas prix

Certains profiteurs font pression sur les salaires de leur personnel afin d’en tirer avantage. L’initiative sur les salaires minimums nous permet de les en empêcher. Car, si le même salaire minimum s’applique à tout le monde, ces patrons ne pourront plus mettre en concurrence les salariés étrangers et indigène en versant des salaires de dumping. L’initiative permettra aussi de mettre un terme à certains patrons filous champion de la concurrence déloyale qui offrent des prix inférieurs à ceux de leurs concurrents.

L’initiative baissera de manière substantielle les coûts de l’aide sociale payée par le contribuables, et augmentera non seulement le pouvoir d’achat des salariés concernés mais aussi des autres salariés qui connaîtront une hausse progressive de leur salaire suite à l’instauration du salaire minimum. L’économie s’en trouvera renforcée.

3.     Le salaire minimum ne créera pas davantage de chômage

Quand les syndicats ont revendiqué, à la fin des années 90, «pas de salaires au-dessous de 3’000 francs», les employeurs et les représentants de l’économie ont entonné le même couplet qu’aujourd’hui et prophétisé une hausse du chômage. Quinze ans plus tard, on ne trouve guère de salaires inférieurs à 3’000 francs en Suisse. Et les emplois sont même plus nombreux qu’à l’époque. J’en veux pour preuve le secteur hôtellerie-restauration qui a instauré un salaire minimum en 1998 qui non seulement à augmenté depuis lors mais a également contribué à l’augmentation des places de travail dans ce secteur.

4.     Le salaire minimum n’est pas le SMIC français!

Il faut comparer ce qui est comparable… à la mesure de notre pays. Le SMIC français est exonéré du paiement des charges sociales par les employeurs. Ceci incite fortement ces derniers à recourir à cet outil. Lesalaire minimum suisse ne prévoit pas de telles exonérations, en effet, tout salaire supérieur à 2’300 francs par an est obligatoirement soumis aux cotisations sociales. Enfin, le SMIC a tiré les salaires vers le bas car son indexation a été supérieure au salaire médian, ce que ne prévoit en aucun cas l’initiative!

Pour un pays fort avec des salaires justes dites OUI le 18 mai prochain à l’initiative sur les salaires minimums!

Nicolas Rochat Fernandez,
député