Les enjeux des votations du 9 février prochain sont très importants pour l’avenir de notre pays et de sa jeunesse !

Ne cédons pas aux sirènes de la nostalgie et de la peur, mais construisons ensemble un futur qui permette à chacun et chacune d’y trouver sa place.

L’UDC souhaite tenter un virage extrêmement dangereux à 180°, afin de revenir à l’époque des saisonniers et des baraquements. Pour y parvenir, elle entend inscrire dans la Constitution le système archaïque des contingents. La Suisse a besoin de solutions pour son avenir et non de vieilles recettes ayant démontré toute leur inefficacité. Dans la même logique, le projet FAIF est une chance historique de garantir le développement de notre réseau ferroviaire.

L’initiative UDC qui isole la Suisse doit impérativement être rejetée. Elle ne résoudra pas le moindre problème, se contentant d’exploiter certaines inquiétudes rencontrées par la population en désignant, une fois encore, la population étrangère comme bouc émissaire par excellence. Des réformes intérieures doivent être entreprises pour répondre aux soucis de la population. Le dumping salarial peut être combattu grâce à un salaire minimum et à la conclusion de conventions collectives de travail. L’augmentation des loyers est de nature spéculative et n’est donc pas à inscrire au crédit de l’immigration. Enfin, si la Suisse forme trop peu de personnel spécialisé, il convient d’investir dans la formation et non de fermer les frontières.

A contrario des volontés anachroniques affichées par l’UDC, la population aura la possibilité de poser les jalons du futur grâce à l’arrêté FAIF. Les transports publics suisses sont un atout que nombre de pays nous envient. Notre réseau ferroviaire devra pouvoir répondre, dans 20 ans, à la demande d’une société toujours plus mobile. Les constructions et les investissements sont donc nécessaires. Le projet FAIF garantit ainsi le financement de l’infrastructure ferroviaire, afin que la Suisse de demain puisse compter sur des transports publics sûrs et efficaces.

Mon engagement politique date entre autre des souvenirs que j’ai des initiatives dites « Schwarzenbach » dans les années 1970 : j’étais choquée que les familles de mes camarades d’école issues de la migration soient stigmatisées uniquement en raison de leur origine, et qu’elles soient désignées comme boucémissaires des inquiétudes de la population face à un monde qui changeait. Le même phénomène se répète aujourd’hui dans une Suisse qui se porte globalement bien, mais qui se met à craindre pour son avenir. Il y a certes des mesures à renforcer pour que toute la population bénéficie des produits de la croissance réalisés dans notre pays. Ces combats sont menés sans cesse par mon parti ; nous n’avons de cesse d’exiger plus de contrôles contre le dumping salarial, des conventions collectives pour tous, et nous aurons l’occasion de voter en mai sur l’initiative pour des salaires minimaux. Tous ces remèdes pour mieux répartir la richesse créée, alliés à des efforts de formation – et de formation continue – accrus, seront les meilleurs garants d’une prospérité pour toutes et tous dans notre pays à long terme, alors que l’initiative USC conduit droit dans le mur et scie la branche sur laquelle nous sommes assis !

Les investissements proposés dans le réseau ferroviaire par le projet FAIF sont nécessaires et urgents. Lorsque nos ancêtres ont décidé de construire le réseau dont nous bénéficions encore actuellement, ils ont fait preuve de confiance en l’avenir et n’ont pas uniquement pensé au profit maximum immédiat ; à notre tour de faire preuve de la même sagesse en construisant et en modernisant l’ensemble du réseau pour les générations futures. En acceptant le projet FAIF, nous créons les meilleures conditions pour assurer l’entretien et l’extension des infrastructures par un fonds de financement pérenne ; nous renforçons par ricochet les liaisons de transports publics des régions périphériques, qui pourront ainsi se connecter à un réseau performant de grandes lignes et de désertes régionales.

Le 9 février, un NON à l’initiative UDC et un OUI au projet ferroviaire FAIF s’imposent, pour construire un avenir solide.

Josiane Aubert, conseillère nationale