” Vivre ensemble ” ?

On nous a parlé sur Val TV, dans le cadre des prochaines élections communales, du « vivre ensemble ». D’après la définition qui en a été donnée, ce serait de travailler et tirer ensemble à la même corde pour défendre les intérêts de la région, de la commune, pour préserver des zones à bâtir et créer des zones industrielles. Et, quand même, d’accompagner ce sacro-saint développement de quelques mesures pour préserver un peu la tranquillité des habitants.

Est-ce vraiment cela le « vivre ensemble » ? Ne serait-ce pas plutôt surtout travailler – enfin – à la qualité de vie des habitants, en les écoutant, les rapprochant, en faisant sienne l’introduction de notre Constitution fédérale qui dit que « la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres » ? Et non pas continuer dans l’obsession économique, le bétonnage de notre région – qui n’a jamais été aussi intense que ces dernières années – un accroissement du nombre de places de travail qui dépasse le nombre d’habitants, et qui ne sert donc pas ceux-ci, une croissance effrénée qui se fait au détriment de notre « art de vivre ».

Il est plus qu’urgent et prioritaire de se préoccuper de nos semblables. On remarque pendant cette pandémie combien le lien social est important, et combien son manque douloureux. Or ce lien social fait défaut pour certains depuis bien plus longtemps.

Nous n’avons pas actuellement de politique sociale clairement définie. Il est donc nécessaire de mettre en place rapidement une véritable politique de cohésion sociale, pour soutenir une communauté équilibrée et diversifiée !

La fermeture du « Tempo Squad » n’a malheureusement pas encore été suivie d’autres solutions et a laissé toute une frange de notre jeunesse de côté. Une véritable politique de la jeunesse est urgente. Les jeunes grandissent plus vite que le temps politique, et les dérives se produisent rapidement en l’absence de perspectives.

Les jeunes et les moins jeunes ont besoin de pouvoir se retrouver, et il y a un manque évident d’endroits pour cela. Des lieux de rencontres pour les jeunes, une maison des associations pour toutes et tous, par exemple, seraient des solutions à étudier sérieusement.

Le soutien aux familles mérite d’être davantage développé, tout comme la promotion de la santé, l’intégration sociale, et le fameux « vivre ensemble » en développant l’implication des habitants, la mixité sociale, l’intergénérationnel et l’interculturel, par exemple avec l’élaboration d’une commission Suisses-Etrangers.

Dans nos communes la charge de la ou du municipal·e du dicastère des affaires sociales, souvent lié à celui de l’instruction publique, représente un gros morceau dans une société dont les besoins évoluent très vite. Elle ou il participe à de très nombreuses associations intercommunales et fondations à but social. Ces structures sont également en constante évolution, et les dossiers à suivre fort nombreux. Il s’ensuit pour la ou le municipal·e une difficulté à piloter, un manque de temps pour la réflexion, l’impulsion et la mise en place de nouvelles prestations. D’autant plus que bien souvent les questions sociales sont assez complexes et trop impalpables (contrairement à une route ou un bâtiment) pour intéresser le reste de sa municipalité.

Cette ou ce municipal·e se retrouve donc bien seul. Afin de l’épauler, il s’agit de pouvoir lui octroyer les outils nécessaires. A l’instar de ses autres collègues qui ont à leur disposition des chefs de services, il serait opportun d’enfin créer un service de cohésion sociale, qui pourrait même être intercommunal et partagé avec les 2 autres communes de la Vallée de Joux.

Pour un véritable « vivre ensemble », il s’agit de choisir des élus qui partagent ces valeurs et ces buts. Votez donc la liste N°1 Socialiste ou la liste N°3 Les Vert·e·s à la Municipalité de la Commune du Chenit, et la liste N°2 de l’Alliance Roses-Vert·e·s au Conseil communal.

Christian Vullioud

ancien municipal des affaires sociales

Parti socialiste Vallée de Joux