Résultats clairs lors des dernières votations

Malgré un investissement important du PS en faveur de l’initiative “Oui à l’abrogation du service militaire obligatoire” le peuple l’a clairement refusée. Par 73.2%, la population suisse, peu mobilisée (46,4% de participation), a refusé de réformer le service militaire et a ainsi montré son attachement aux traditions. Nous verrons ces prochains mois si la tendance favorable à l’armée se vérifie lorsque le peuple donnera son avis à propos de l’achat d’avions de chasse Gripen.

Le deuxième objet de vote, “la libéralisation des heures d’ouverture des shops de stations-services” (modification de la loi du travail) a été assez largement approuvé par le peuple (55,8%) et ce malgré l’opposition très claire des partis de gauches. Ceci est malheureusement un premier pas vers la libéralisation des heures d’ouverture des magasins voulue par le PLR et l’UDC.

Enfin, la nouvelle loi sur les épidémies, soutenue par tous les partis gouvernementaux excepté l’UDC a été largement approuvée par le peuple avec 60% de oui.

A la Vallée de Joux, les résultats sont similaires excepté pour modification de la loi sur le travail qui a été refusée dans les trois communes. On notera tout de même que le taux de participation étaient assez bas et particulièrement dans la commune du Chenit où seul 41,8% de la population a pris la peine de voter. La participation était un peu meilleure à l’Abbaye avec 48% et au Lieu avec 50%.

Les prochaines votations se dérouleront le dimanche 24 novembre 2013.

 

Votons OUI pour réformer notre système de défense hors du temps !

L’initiative du GSSA qui nous est soumise le 22 septembre prochain nous plonge dans des réflexions dépassant le clivage habituel gauche-droite. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous voyons des élu-e-s de droite défendre ladite initiative et certain-e-s élu-e-s de gauche la combattre. Même si le clivage gauche-droite est immanquablement plus visible au vu des mots d’ordre des grands partis, ce phénomène est dû au fait que cette initiative provoque le débat sur un système de défense national datant de plus de soixante ans.

J’ai pu, en tant que simple soldat depuis dix ans, observer et constater les dysfonctionnements de notre armée dans la pratique. Et ces dysfonctionnements proviennent, entre autre, d’une incapacité, de la part des autorités concernées, à vouloir changer en profondeur notre armée depuis 25 ans mais en effectuant uniquement des coupes budgétaires. Et c’est bien en faisant des coupes budgétaires que l’on a rendu de moins en moins crédible notre système de défense…Aujourd’hui, vous participez à un cours de répétition à 80 par section alors que le budget n’est prévu que pour 40 soldats. Ceci a, notamment, pour conséquence que vous ne faites strictement rien….à part de la discipline…Nouveau credo de notre Ministre de la défense. En résumé, on vous apprend à cirer vos chaussures et à corriger votre tenue pendant trois semaines…Et les quelques exercices d’instructions qui vous sont donnés et répétés pendant vos trois semaines (faute de budget suffisant également) sortent tout droit de la période où Leonid Brejnev était encore 1er Secrétaire du Parti communiste d’URSS…Voilà la réalité rencontrée sur notre terrain…D’aucuns me contrediront en soulignant l’exemplarité et l’utilité de notre armée lors de la Patrouille des Glaciers où lors de catastrophes naturelles…Ces engagements, bien que louables, ne sont qu’une infime exception de ce qui se passe dans la réalité.

Face à cette réalité, il est temps de réformer notre système de défense ! L’abrogation du service de milice en fait partie. Néanmoins, cette initiative n’est pas une fin en soi. Au contraire, la cohésion sociale, dont il faut admettre l’apport du service militaire, doit être maintenue. A cette fin, les jeunes citoyennes et citoyens de notre pays devraient avoir l’obligation d’oeuvrer pour cette cohésion non pas en apprenant à manier les armes mais en un service civil généralisé.

Dès lors, les autorités pourraient davantage se concentrer sur les méthodes de notre sécurité et continuer à promouvoir la paix à l’étranger, cumulé à un contrôle du politique rigoureux sur cette armée…

Il s’agit bel et bien de tourner la page à un système dépassé et dont le repli sur nous-même ne fait que contribuer à affaiblir notre défense.

L’initiative du GSSA contribue à ce changement et c’est pour cette raison que je voterai OUI et vous invite à faire de même.

Nicolas Rochat Fernandez, député

L’ouverture des shops 24 heures sur 24 : Pas une question de cervelas, mais de santé des femmes !

La votation sur l’ouverture des shops est beaucoup plus importante que M. Schneider-Ammann veut bien le laisser croire. La plupart des personnes qui travaillent dans ce secteur sont des femmes. Les témoignages recueillis auprès de femmes qui assurent le travail aujourd’hui dans les shops ouverts de 6h du matin à 22h sont édifiants. Travail sur appel, nombre d’heures fluctuant d’un mois à l’autre, passant de 160 h à 45 h le mois suivant sans prévisibilité, salaire ne permettant pas de payer les charges mensuelles d’un ménage, salaire-horaire de 19.- fr, temps de préparation avant l’ouverture à 6h ou de remise en ordre après la fermeture à 22h non rémunérées, …

A ces conditions d’un autre âge, il faut ajouter le stress dû à la solitude dans des heures où le risque d’agression ou de braquage est plus élevé, le mois de vacances auquel on renonce, faute de savoir si les mois précédents auront permis de gagner assez ou s’il faudra travailler malgré tout pour éviter des dettes, la difficulté de trouver des solutions pour la garde des enfants à des heures aussi irrégulières et hors des horaires habituels, le risque de se couper de toute vie sociale, car décalage des heures de travail par rapport à l’entourage.

Aveugle à toutes ces conséquences néfastes sur la société, les familles, et sur la santé des femmes en particulier, la droite n’a de cesse d’avancer vers un libéralisme pur et dur de l’ouverture des heures de magasin, dont l’initiative Lüscher sur laquelle nous votons le 22 septembre n’est que la pointe de l’iceberg. Trois autres motions radicales-libérales et des verts libéraux sont dans le pipe-line. Elles demandent d’uniformiser l’heure des ouvertures des magasins partout en Suisse jusqu’à 20h en semaine et 19h le samedi, d’étendre la définition de zones touristiques, qui peuvent ouvrir les magasins le dimanche et d’autoriser tous les commerces et entreprises de service jusqu’à 120m2 de superficie à travailler la nuit et le dimanche…

Les médecins spécialisés en médecine du travail sont pourtant clairs sur les effets néfastes du travail de nuit. L’homme est un animal diurne, il ne change pas son rythme de veille et de repos sans conséquences potentiellement graves pour la santé. Il a été mis en évidence que le travail de nuit augmente les risques de maladies cardio-vasculaires, les symptômes d’anxiété, la dépression. Chez les femmes, il a été mis en évidence une augmentation du risque de cancer du sein, une diminution de la fertilité, des accouchements précoces plus nombreux.

Prétendre que la votation du 22 septembre est anodine et ne fait que régler une anomalie mineure dans la vente de certains produits pendant les heures nocturnes est une analyse pour le moins légère de la situation : c’est vouloir consciemment oublier l’arrogance de la droite et son calendrier limpide. Elle souhaite une marche forcée et rapide vers une libéralisation des heures de tous les magasins, synonyme de dérégulation des conditions de travail. Plus vite nous stopperons cette marche infernale vers un libéralisme pur et dur, qui a fait déjà assez de dégâts, mieux ce sera ! Nous ne voulons pas nous laisser entraîner vers un monde où seule la consommation débridée est la règle, alors que les salariées et salariés voient leurs conditions de travail se détériorer, la flexibilisation poussée à l’extrême, et leurs salaires stagner. A qui tout cela profite-t-il au final ? Pas aux travailleuses et travailleurs, ni à la majorité de la population, qui souhaitent pouvoir vivre harmonieusement leur activité professionnelle, la vie de famille et les loisirs.

Stoppons cette dérive par un NON sec et sonnant le 22 septembre !

Josiane Aubert, conseillère nationale, vice-présidente de Travail.Suisse

Loi sur les épidémies : Ne jouons pas avec le feu !

L’évolution de la société se traduit par une mobilité croissante, une urbanisation en constante progression, des mouvements migratoires, des changements climatiques et l’apparition de nouvelles maladies infectieuses. En conséquence, les mesures de santé publique aptes à lutter contre ces maladies doivent être adaptées aux nouveaux dangers d’épidémie. Le droit en vigueur date des années 70. Il est nécessaire de le moderniser. En septembre 2012, le Parlement a donc adopté la révision de la loi fédérale sur les épidémies à une majorité confortable de 149 voix contre 14 au Conseil national et de 40 voix contre 2 au Conseil des Etats.

Les référendaires, emmenés par le naturopathe alémanique Daniel Trappitsch et son association “Netzwerk Impfentscheid” (réseau de décision sur les vaccins), sont issus surtout de milieux de la droite conservatrice. M. Trappitsch a récemment perdu une bataille devant le peuple avec son référendum contre la loi sur les épizooties, rejeté en novembre dernier par 68,3% des voix. Si le comité référendaire comprend les jeunes UDC et l’UDF, aucun grand parti ni association n’ont soutenu le référendum.

L’opposition des référendaires porte principalement sur le thème des vaccinations. Que prévoit la loi révisée ? Les cantons pourront comme aujourd’hui proposer des vaccinations dans le cadre du service médical scolaire ou effectuer des vaccinations gratuites. La révision précise les compétences en matière de vaccination obligatoire, étant entendu qu’il ne s’agit pas de vaccination par contrainte. Désormais, en cas de situation exceptionnelle, le Conseil fédéral pourra, en accord avec les cantons, (qui ont déjà ces compétences selon le droit en vigueur) déclarer obligatoires des vaccinations pour les groupes de population en danger, les personnes particulièrement exposées et les personnes exerçant certaines activités. Avec la nouvelle loi, les institutions des domaines de l’éducation devront fournir des informations sur les risques liés aux maladies transmissibles et des conseils sur les moyens de les prévenir et de les combattre. Cela concerne naturellement aussi l’éducation sexuelle donnée aux jeunes. Craignant une « sexualisation prématurée », les référendaires s’y opposent. Or seule une information de qualité, adaptée aux enfants et aux adolescent-e-s, est à même de prévenir les abus sexuels, la transmission de maladies sexuellement transmissibles et potentiellement très graves, les grossesses précoces, les mutilations génitales, ou encore les mariages forcés.

La loi révisée permettra de combattre efficacement les maladies transmissibles et de coordonner les mesures requises au niveau international. Les épidémies ont toujours représenté une menace pour l’espèce humaine. Ne banalisons pas cette question et donnons-nous des moyens de lutte efficaces !

Josiane Aubert, conseillère nationale

Oui à l’abrogation du service militaire!

Cette initiative qui vise la suppression du service militaire obligatoire a été bien accueillie par la population lors de la phase de récolte de signatures. Si ce soutien se concrétise par un OUI dans les urnes le 22 septembre prochain, la Confédération ne se retrouvera pas sans armée. Au contraire, une armée de milice ainsi que le service civil subsisteront sur la base du volontariat.

Une armée qui coûte cher

En 2011, les dépenses de l’armée se sont élevées à près de 3,9 milliards et elles vont encore augmenter. Le président de la société suisse des officiers, Denis Froideveaux, a encore récemment expliqué dans les journaux, que l’armée avait besoin d’un budget d’au moins 5 milliards. Avec de telles sommes, l’armée suisse forme chaque année à peu près autant de militaires que la France et l’Allemagne pour une population de 8 à 10 fois inférieure et un territoire largement plus restreint. En plus du coût pour la Confédération, l’obligation de servir pèse sur l’économie et particulièrement sur les PME qui voient chaque année leurs collaborateurs déserter leur poste de travail pour servir sous le drapeau.

Un service discriminatoire

Avec le service obligatoire, les hommes sont défavorisés durant leur formation, sur le marché de l’emploi, mais également sur le plan familial. Les hommes devant réaliser leur école de recrue ou qui doivent encore effectuer des cours de répétition sont en effet désavantagés face aux travailleurs/travailleuses qui ont terminé leur service militaire ou qui n’ont pas besoin de le faire. Ceci péjore plus particulièrement la situation des jeunes qui ont déjà peu d’expérience à faire valoir sur le marché du travail. En effet, de nombreux étudiants doivent prendre du retard dans leur formation, souvent déjà très longue, pour effectuer leur service militaire ce qui repousse leur entrée dans la vie active.

De plus, le département de la défense refuse chaque année des milliers de jeunes hommes ne pouvant, pour des raisons médicales, effectuer leur service obligatoire. Ces derniers sont ainsi injustement obligés de payer des centaines de francs par année.

Une armée de milice volontaire

En conservant une armée de milice volontaire, le texte de l’initiative est en accord avec l’article 58 de la constitution qui stipule que l’armée est organisée selon le principe de milice et perpétue ainsi les traditions de notre pays. En Europe, de nombreux États ont déjà choisi ce système de défense. Parmi ceux-ci on retrouve de grandes puissances telles que la Grande-Bretagne ou la France mais également des pays aux caractéristiques démographiques plus proches de la Suisse tels que la Belgique, les Pays-Bas ou encore la Slovénie. Ce système de milice volontaire est mieux adapté à la situation actuelle de la Suisse et permettra ainsi d’avoir une armée de meilleure qualité, motivée et capable de répondre aux menaces contemporaines de notre société.

En obligeant l’ensemble de la population masculine suisse à servir, la Confédération restreint la liberté individuelle des citoyens alors que la Suisse ne fait face à aucune menace grave. De plus, cela amène l’armée suisse à former des effectifs largement supérieurs aux besoins réels de la société. Ainsi, notre pays se retrouve avec une armée sur-dimensionnée, très coûteuse, pénalisante pour les jeunes hommes et pour l’économie civile.

Pour toutes ces raisons et parce que le principe de l’armée de milice est maintenu, le PS et le PSVJ vous encourage à accepter l’initiative « Oui à l’abrogation du service militaire obligatoire », le 22 septembre prochain.

Au nom du PSVJ,

Sébastien Cala

Participation assez faible à la Vallée de Joux

Lors des dernières votations, deux objets fédéraux ont été soumis au vote de la population. Tout d’abord l’initiative populaire lancée par l’UDC pour une élection du conseil fédéral par le peuple. Il n’y a pas eu de suspense, cette initiative qui s’est attaquée à une vieille tradition de notre pays, a été balayée par le peuple. 73.6% de la population s’est en effet opposée à ce texte qui aurait pu remettre en question l’ensemble du système politique de notre pays.

Ensuite, la modification de la loi sur l’asile a très largement été approuvée par le peuple (78.4% de oui). Le PS s’est opposé à ce texte car il durcit le droit d’asile de la Confédération, mais le verdict des urnes a clairement montré que nos arguments n’ont pas convaincu.

Ces deux objets n’ont pas suscité un grand intérêt ; le taux de participation est en effet inférieur à 40% dans les deux cas.

A la Vallée de Joux, le taux de participation n’a également pas été au rendez-vous : ~38.5% de la population a voté dans la commune de l’Abbaye, ~36.5% au Chenit et ~41% au Lieu qui a fait mieux que la moyenne vaudoise (~39.5%). En terme de résultat, la population de la Vallée de Joux a voté de la même manière que le reste du pays acceptant très largement la modification de la loi sur l’asile et rejetant de manière tout aussi claire l’initiative de l’UDC.

Les objets cantonaux ont tous été largement acceptés, avec des taux supérieur à 75% dans les trois communes.

Les prochaines votations auront lieu le 22 septembre. Le peuple devra se prononcer sur les objets suivants :

  • Initiative populaire “Oui à l’abrogation du service militaire obligatoire”.
  • Loi sur les épidémies.
  • Modification de la loi sur le travail dans l’industrie, l’artisanat et les commerces.

Conseils de vote de Josiane Aubert (Loi sur l’asile)

Votation du 9 juin : Loi sur l’asile : modifications urgentes du 28 septembre 2012

La fin du droit humanitaire suisse ?

La dernière révision du droit d’asile achève ce qui restait de la tradition suisse comme terre d’accueil pour les personnes en détresse.

Actuellement, pour 8 millions d’habitant-e-s, 45’000 personnes sont en cours de procédure de demande d’Asile en Suisse, soit 0.5% de la population. Nous sommes très loin des situations de crises connues par les pays frontaliers de zones en conflit : chaque semaine, près de 25’000 réfugiés syriens affluent dans les pays voisins !

Pourtant, le droit d’asile en Suisse ne cesse de se durcir depuis les années 1990, et ce qu’il reste du droit humanitaire dans notre pays est en train de disparaître avec les mesures urgentes prises en septembre 2012 par les autorités fédérales :

Suppression de la possibilité de déposer une demande d’asile auprès d’une ambassade suisse

Depuis 1980, 2’572 vies ont pourtant pu être sauvées grâce à cette mesure. De nombreux pays européens envisagent actuellement de l’introduire ! Pour les plus vulnérables qui recherchent une protection, en particulier les femmes et les enfants, la suppression des procédures d’ambassade signifie qu’ils recourront dorénavant, s’ils en ont les moyens, et avec tous les risques que cela comporte, aux réseaux de passeurs et à la migration illégale.

Exclusion de la désertion comme motif d’asile

Refuser l’engagement actif dans un conflit armé est un droit fondamental. Alors que les conflits font rage dans le monde, la Suisse affaiblit ce droit. Cette mesure a pour conséquence que les déserteurs ne recevront – s’ils l’obtiennent – qu’une admission provisoire. Une telle pratique est problématique au regard du droit international et du droit constitutionnel. Elle porte atteinte à la définition même de réfugié.

Création de centres fermés pour « récalcitrants »

Cette mesure est arbitraire : comment évaluer objectivement – et donc l’inscrire dans une loi – le fait de « porter sensiblement atteinte » au fonctionnement des centres d’enregistrement ? Les camps ne sont pas, et ne seront jamais, une solution, ils ne font au contraire qu’empirer la situation. De plus, le délai de recours sera limité à 5 jours ! Impossible de réunir les preuves de la vraisemblance des persécutions vécues par les demandeurs d’asile déboutés.

Carte blanche au Conseil fédéral

Le Conseil fédéral obtient par ces mesures « urgentes » carte blanche pour procéder à des « phases test » durant les trois prochaines années. Ce procédé n’est pas démocratique, il court-circuite la séparation des pouvoirs : le Parlement abandonne sa responsabilité législative, le peuple ne peut pas donner son avis par les mécanismes de la démocratie directe. En plus, la gestion concrète des demandes d’asile est laissée à l’administration.

Aucune de ces mesures ne permet de raccourcir la procédure d’asile ou faciliter les renvois, alors que la modification de la Loi sur l’asile avait été initiée sur la base de ces deux objectifs. Nous devons préserver une procédure d’asile efficace qui respecte la dignité humaine et les engagements internationaux de la Suisse (Convention relative au statut des réfugiés).

Nous devons sauver notre tradition humanitaire en votant Non aux modifications urgentes du 28 septembre 2012 de la Loi sur l’asile !

Pour le PS Vallée de Joux, Josiane Aubert, conseillère nationale

 

Conseils de vote de Josiane Aubert (Election du Conseil fédéral par le peuple)

Votation du 9 juin

Initiative populaire : Election du Conseil fédéral par le peuple

Consensus démocratique ou politique spectacle ?

Alors que dans les autres pays, le gouvernement et les partis au pouvoir changent tous les quatre ans, avec deux camps qui s’affrontent continuellement, la Suisse fait preuve d’une stabilité exceptionnelle : les partis doivent collaborer pour trouver des solutions.

Actuellement, les 7 conseillers fédéraux sont élus indirectement par le peuple au travers des représentant-e-s parlementaires à Berne, dont la répartition des sièges correspond à la force des partis. Cette concordance reflète l’ensemble des tendances politiques et culturelles du Parlement au Conseil fédéral. En outre, le peuple suisse dispose, avec le droit d’initiative et de référendum, avec les votations et les élections, des meilleures options de contrôle démocratique au monde. Notre système politique est unique et il fonctionne !

Ce système garantit, depuis plus de 160 ans, et malgré les guerres et les crises économiques, la stabilité, la collégialité et les compétences qui composent le fameux « consensus helvétique », indispensable à l’avancée des dossiers politiques, à l’évolution et à la cohésion de notre pays.

C’est pourquoi les partis politiques, le Conseil fédéral et le Parlement rejettent cette initiative de l’UDC.

Celle-ci revendique une élection majoritaire au suffrage direct, sans transparence, ni plafonnement du financement des campagnes. Ce mode d’élection, à l’échelon fédéral, remet en question l’équilibre des pouvoirs et déstabilise notre politique :

  • La règle des quotas pour la Suisse latine, prévue par l’initiative, introduit une concurrence néfaste entre la Suisse romande et le Tessin, tout en excluant les Romanches du Conseil fédéral.

  • Le système majoritaire au suffrage direct favorise les cantons avec une forte population et les cantons urbains ; les petits cantons et les régions rurales deviendraient insignifiants.

  • Elément fondamental de l’équilibre entre les pouvoirs de l’Etat, le lien entre exécutif et législatif serait rompu à cause d’oppositions et de blocages partisans, qui affaiblissent à la fois le Parlement et le Conseil fédéral dans l’exercice de leurs tâches.

  • Coûts importants pour les finances publiques engendrés par une élection à 2 tours.

  • Captation du pouvoir par un parti ou par une candidature charismatique et médiatique, au détriment de ses compétences et de son engagement.

  • Accroissement de l’influence des partis nationaux – qui dépendraient financièrement davantage de leurs membres, de riches particuliers, d’entreprises ou de lobbies – au détriment des sections cantonales et régionales.

  • Campagne électorale permanente (à l’américaine) qui nécessite du temps et de l’argent : des moyens financiers énormes alimentés par des privés, pour des intérêts particuliers ; du temps pris sur la qualité du travail au Conseil fédéral.

  • Fin de la collégialité : les membres du Conseil fédéral seraient considéré-e-s comme les représentant-e-s de leurs partis respectifs, avec les pressions électoralistes et médiatiques liées à ce rôle.

  • Blocage des institutions, confrontations continuelles, polémiques et dérapages : un système imprévisible et instable, défavorable à la population et aux entreprises.

Les intérêts particuliers primeraient sur l’intérêt général, l’émotionnel et le populisme empêcheraient la recherche de solutions et nuiraient à la cohésion nationale.

L’élection du Conseil fédéral par le peuple affaiblit et déstabilise notre pays, c’est pourquoi nous vous invitons à voter NON à l’élection du Conseil fédéral par le peuple !

Josiane Aubert, conseillère nationale

Congrès du PSV et initiative “Election du Conseil Fédéral par le peuple”

Le 23 mars dernier, une petite délégation du PSVJ, composée de Micheline Rieben, Marianne Oberson et Sébastien Cala, s’est rendue à Villeneuve pour assister au congrès du Parti Socialiste vaudois. Après l’élection d’une nouvelle vice-présidente, en la personne de Danielle Pasche, et la lecture de différents rapports dont celui de Nicolas Rochat, la question des prochaines votations est arrivée. Différents points étaient à l’ordre du jour, mais c’est l’initiative UDC concernant l’élection du Conseil Fédéral par le peuple qui a donné lieu aux plus intenses discussions. En effet, cet objet étant une revendication historique du Parti Socialiste, certains membres, dont le comité du PSV, souhaitaient le soutenir. Toutefois le PS suisse avait déjà rejeté cette initiative, mettant en garde ses membres face aux risques qu’une élection du Conseil Fédéral par le peuple pourrait engendrés. A savoir :

  • un renforcement du populisme,
  • une personnalisation de la fonction de conseiller fédéral,
  • un affaiblissement des capacités de gouvernance,
  • un ralentissement de la structure institutionnelle politique,
  • des garanties insuffisantes sur la représentation des minorités linguistiques,
  • un renforcement de la soumission du système politique à l’argent et au pouvoir.

Pour toutes ces raisons, les membres du PSV présents à Villleneuve ont décidé de ne pas soutenir cette initiative qui représente un danger pour notre système politique, et vous encouragent donc, tout comme le PSVJ, à la rejeter lors des votations du 9 juin prochain.

En outre, le PSV a accordé son soutien à l’initiative AVSplus, lancée par l’Union syndicale suisse, qui demande une indexation des rentes AVS de 10%. Vous pouvez également apporter votre soutien à cette initiative en téléchargeant et en signant le formulaire ici.

Les thèmes des votations du 9 juin feront l’objet d’un prochain article.

Votations du 3 mars

Les votations du 3 mars derniers étaient très attendues. L’objet numéro 2, concernant l’initiative Minder contre les rémunérations abusives, avait suscité de nombreux débats. Economie Suisse a d’ailleurs déboursé des sommes importantes (1) afin de s’opposer à cette initiative qui mettait, selon eux, la place économique suisse en danger. Il se trouve que la population suisse (67,9%), et combière (69,96%) (2) également, a très largement désavoué les lobbys économiques ainsi que la droite conservatrice qui s’opposaient à cette initiative. Cette votation a eu des échos dans le monde entier, la Commission Européenne a d’ores et déjà décidé d’élaborer un projet de loi du même type que l’initiative Minder. Il s’appliquerait à l’ensemble des entreprises de l’UE qui sont cotées en bourse (3).

Deux autres sujets faisaient l’objet d’une votation ; tout d’abord l’introduction d’une politique familiale dans la constitution. Cet objet a rencontré un franc succès à la Vallée de Joux avec une moyenne de 65,03% (2) de oui sur les trois commune. Au niveau national, le succès était également au rendez-vous avec 54,3% de oui. Cependant la majorité des canton l’a refusé, ce qui entraîne l’échec de cette votation.

Finalement, le dernier objet de ces votations concernait la modification de la loi sur l’aménagement du territoire. Le peuple suisse l’a largement approuvé, avec 62,9% de oui. A la Vallée de Joux, la population était plus indécise, les communes de l’Abbaye et du Lieu ont refusé cet objet alors que la commune du Chenit l’a accepté de justesse.

Récapitulation des votations :

  • Politique familiale : oui à 54,3% au niveau fédéral mais n’atteint pas la majorité des cantons.
  • Initiative Minder : oui à 67,9% au niveau fédéral.
  • LAT : oui à 62,9% au niveau fédéral.

 

(1) Entre 5 et 8 millions, plus de détails ici.

(2) Les moyennes pour la Vallée de Joux ne sont pas pondérées à la population de chaque commune.

(3) Plus de détails dans l’article suivant.